Comptant parmi les dirigeants africains les plus actifs dans la riposte contre le Covid-19, Ali Bongo propose à Paul Biya un sommet de la CEMAC par visioconférence

Ali Bongo Ondimba présidant le sommet extraordinaire de la CEMAC le 18 décembre 2019 © DR

L’information, donnée par le site de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, a été confirmée à La Libreville.

Cette réunion virtuelle au sommet, visiblement inspirée de celle récente du G20 ou des dirigeants de l’UE, proposée par Ali Bongo Ondimba à Paul Biya, l’actuel président en exercice de la CEMAC, serait consacrée aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 dans la sous-région, frappée par « la chute subséquente des prix du baril de pétrole et ralentissement général de l’activité économique des pays membres ».

Pour Ali Bongo Ondimba et ses homologues, il s’agira, entre autres, de « décider de l’intervention ou non de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) pour soutenir les économies de leurs pays » et « d’envisager un assouplissement de la réglementation de change ».

En outre, selon Jeune Afrique, la Présidence gabonaise prépare également une visioconférence de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) « destinée à assurer une meilleure coordination sanitaire et à organiser la gestion des flux aux frontières ». Une information également vérifiée par La Libreville.

L’initiative du chef de l’Etat gabonais n’est en rien surprenante. Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, Ali Bongo Ondimba s’est montré très actif. Il est, en Afrique, l’un des tout premiers dirigeants à avoir pris la mesure de la menace. Résultat : le Gabon est aujourd’hui considéré comme le bon élève de la riposte contre le Covid-19. Sa stratégie est prise en exemple dans de nombreux pays sur le continent (lire notre article).