Pour le Cercle des Libéraux Réformateurs de Jean-Boniface Assélé, le retour d’Ali Bongo au Gabon met « un terme définitif à la période d’incertitude »

Jean Boniface Assélé, le président du CLR, aux côtés du président Ali Bongo Ondimba (Archives) @ DR

Le Cercle des Libéraux Réformateurs (CRL), le parti de Jean-Boniface Assélé, s’est dit rassuré par le retour définitif du président Ali Bongo au Gabon qui met, selon lui, un terme à la période d’incertitude ouverte il y a cinq mois. 

C’est peut-être la fin des tensions entre le CLR de Jean-Boniface Assélé et la majorité présidentielle. Plusieurs cadres du Centre des libéraux réformateurs ont confié leur soulagement suite au retour définitif au Gabon du président Ali Bongo Ondimba ce samedi 23 mars.

« C’est une joie immense, en même temps qu’un grand soulagement. Ce retour définitif du président de la République met un terme à une période d’incertitude de cinq mois durant laquelle il y a eu trop de rumeurs malsaines et de supputations douteuses », explique un haut cadre du parti. « Aujourd’hui, nous nous réjouissons d’accueillir chez lui le président de la République, chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Remettons-nous tous au travail. Nous avons du pain sur la planche », ajoute ce haut responsable, avant de lancer en guise de conclusion, « Dieu a le dernier mot ».

Ces propos, distillés avec l’aval du président du parti, Jean-Boniface Assélé (La Libreville n’étant pas le seul média à avoir été approché), mettent vraisemblablement un terme à la brouille consécutive aux élections municipales à Libreville – qui se sont déroulées en deux temps, en octobre 2018, puis février 2019 – entre le CLR et la majorité présidentielle.

Il est vrai que Jean-Boniface Assélé est l’oncle d’Ali Bongo. « A la fin, c’est toujours le sang qui parle », explique un autre cadre du CLR.

Reconfiguration de l’échiquier politique

Ce professeur en science politique de l’UOB ne se dit, lui, nullement surpris, moins pour des raisons familiales que politiques. « Certains ont fait le pari en octobre ou novembre dernier que le président Ali Bongo ne reviendrait pas. Depuis, compte tenu de l’évolution de la situation, ils se sont ravisés et tentent de rejoindre la majorité dont il s’étaient quelque peu éloignés », analyse ce politologue.

« On devrait assister dans les prochaines semaines à une reconfiguration de l’échiquier politique gabonais : la majorité va se consolider autour du socle constitué par le PDG, qui a été renforcé à l’issue des élections générales d’octobre dernier. Quant à l’opposition, les cartes vont être totalement rebattues de son côté car désormais, c’est l’élection présidentielle de 2023 qui occupe tous les esprits », prévient l’universitaire.