Le président centrafricain sortant Faustin-Archange Touadéra a été déclaré réélu lundi à la présidentielle du 27 décembre. Un électeur sur deux n’a pas pu voter en raison de menaces de la part de groupes armés rebelles.
Faustin-Archange Touadéra, professeur de mathématiques pures de 63 ans, a remporté 53,92 % des suffrages exprimés, selon des résultats proclamés par l’Autorité nationale des élections (ANE) mais qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle après des recours contentieux que l’opposition a déjà annoncés.
En cas de confirmation qui doit intervenir avant le 19 janvier, il effectuera donc un second mandat après celui débuté en janvier 2016.
M. Touadéra l’a largement emporté face à une opposition dispersée entre 16 candidats, les anciens premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé arrivant respectivement deuxième et troisième avec 21,01 % et 7,46 % des suffrages exprimés.
Le taux de participation a été annoncé à 76,31 %, mais sur la base de 910.000 électeurs pris en compte alors qu’initialement 1,8 million étaient inscrits dans ce pays qui compte 4,5 millions d’habitants. Ce qui signifie que le vainqueur l’a emporté avec 346 687 voix.
Après l’annonce de la victoire du président sortant en direct à la radio, les rues de la capitale Bangui sont restées calmes.
Les résultats des législatives, qui ont eu lieu le même jour, n’ont, eux, pas encore été annoncé.
Guerre civile depuis 2013
Ces élections se sont déroulées dans un pays où la guerre civile, très meurtrière, initiée en 2013, et qui a couté la vie à des milliers de personnes, a considérablement baissé en intensité depuis 2018. Cependant, à l’approche des élections, une nouvelle offensive de rebelles, appuyée par l’ancien président François Bozizé, a menacé un temps la tenue du scrutin qui a pu finalement se dérouler dans une partie du pays.
En Centrafrique, les rebelles se disputent les ressources du pays tout en perpétrant sporadiquement attaques et exactions contre les civils.
(Avec AFP)
