Biens mal acquis : « On cherche artificiellement à associer le président Ali Bongo Ondimba à des faits qui se sont déroulés avant même qu’il ne n’accède à la Présidence » (Jessye Ella Ekogha)

Le porte-parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, lors de sa conférence de presse mercredi 23 février 2022 © DR

Le porte-parole du président Ali Bongo Ondimba a tenu ce mercredi 23 février une conférence de presse. Réputé pour son sens de la répartie, ses formules ciselées et son franc-parler, il n’a pas failli à sa réputation. Comme lorsqu’il a répondu à une question de notre confrère de Medias 241 au sujet de la mise en cause du président de la République par un juge d’instruction français dans l’affaire dite des « Biens mal acquis ». Verbatim

La première chose à rappeler est qu’il s’agit d’une procédure en cours. Il n’y a eu à ce jour aucun jugement et a fortiori aucune condamnation. Il apparait tout de même curieux d’assister à un tel acharnement quand il s’agit du Gabon. On a une multiplication de divulgation d’informations confidentielles qui est faite dans le cadre de procédure en cours. Or il semble que cela soit un modus operandi ‘normal’ dès lors qu’il s’agit du Gabon.

Vous évoquiez ma convocation dans une autre affaire (le porte-parole de la Présidence a été entendu par un juge d’instruction français le 7 février dernier dans le cadre de l’affaire sur le conditions de détention des frères Laccruche Alihanga, NDLR), on ne peut s’étonner que cela devienne public. On ne peut que déplorer ces méthodes qui n’honorent pas la justice française. Elles foulent au pied la présomption d’innocence. Elles trahissent le secret de l’instruction. Toutes choses qui laissent à penser qu’il y a une volonté de salir l’image de notre pays.

On cherche à associer le président de la République a des faits qui se sont déroulés avant même qu’il ne soit élu président. »