Banderole à l’effigie de Jean Ping retirée de son QG : « la réponse du berger à la bergère »

Le QG de Jean Ping à Libreville.

Le quartier général de Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle d’août 2016, situé au Bas-de-Gué-Gué dans le premier arrondissement de Libreville, a été brièvement investi dimanche après-midi par un groupe de personnes se réclamant de la mouvance présidentielle. Leur objectif : décrocher la banderole à l’effigie de l’opposant installée sur le haut de l’immeuble. Sans doute un acte de représailles suite à l’incident causé un jour plus tôt par l’intrusion des partisans de Jean Ping dans l’enceinte de l’Ambassade du Gabon à Paris. 

« C’est la réponse du berger à la bergère », murmurait-on hier à Libreville. Dimanche  » juin dans l’après-midi, le quartier général de l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016, Jean Ping, a été brièvement investi par un groupe d’individus se disant proches de la mouvance présidentielle. Un acte qui intervient au lendemain du simulacre de destitution du Chef de l’Etat à l’Ambassade du Gabon en France par la diaspora gabonaise pro-Ping.

A cette occasion, la banderole géante à l’effigie du leader de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) qui trônait sur la façade de l’immeuble a été retirée. Si de légères dégradations ont été constatées, en revanche, aucune violence physique n’a été déplorée, selon les témoins sur place.

Désordre à Paris, débordements à Libreville

Cette opération a été manifestement conçue comme le symétrique de l’incident intervenu la veille à Paris. Douze militants de l’opposition dite radicale s’étaient introduits dans l’enceinte de l’Ambassade du Gabon pour y décrocher le portrait officiel du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et le remplacer par celui de Jean Ping.

« Il faut arrêter l’escalade. Pour ça, il faut que Libreville prennent des dispositions pour que de tels actes ne puissent pas être commis. Mais il faut également que Paris prennent ses responsabilités car l’incident de samedi dernier n’est pas le premier et la Justice française ne suit pas », indique ce professeur de science politique à l’Université Omar Bongo (UBO) qui pense que « tolérer le désordre à Paris conduira inévitablement à des débordements à Libreville. C’est la leçon à tirer de ce weekend », selon lui.