Après le Sommet de la CEMAC à Yaoundé, le président gabonais Ali Bongo Ondimba est rentré à Libreville

Ali Bongo Ondimba (2ème en partant de la gauche) lors du sommet des chefs d'Etat de la CEMAC à Yaoundé au Cameroun le 17 mars 2023 © Facebook/Présidence Gabon

La 15ème conférence ordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac) à Yaoundé au Cameroun s’est achevée vendredi 17 mars dans la soirée.

Plusieurs dossiers étaient au menu des discussions de cette première réunion de la Cemac en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19, dont la monnaie du franc CFA.

Aucune décision n’a été prise pour le moment quant à son éventuelle évolution (changement de nom, parité avec un panier de monnaies internationales élargi au-delà de l’euro, etc.). Les discussions se poursuivront au niveau des ministres des Finances de la communauté.

Concernant les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, les chefs d’État ont salué les mesures « exceptionnelles » prises par les États membres de la Cemac qui ont permis d’atténuer l’impact de cette crise. Ils ont réitéré par ailleurs « l’importance de poursuivre le plan de relance économique post Covid-19 ».

Les chefs d’Etat présents à ce sommet ont également félicité le président au Tchad pour la « qualité de la conduite de la transition » et ont « encouragé Mahamat Idriss Déby à poursuivre la mise en œuvre du processus jusqu’à son terme ».

Si le sommet s’est refermé sans que l’on connaisse le nom du successeur du Gabonais Daniel Ona Ondo à la présidence de la Commission de la Cemac, en revanche, la passation de pouvoir à la tête de la Conférence des chefs d’État de l’institution a, elle, bien eu lieu entre le président camerounais, Paul Biya, et son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, selon le principe de la présidence tournante.

C’est donc à Bangui, la capitale centrafricaine, que se tiendra la 16ème et prochaine session ordinaire de la Conférence des chefs d’États de la Cemac.

Le président Ali Bongo Ondimba devrait, sauf imprévu, y participer. Très actif l’année dernière sur la scène internationale avec des participations aux plus grands événements planétaires (COP 27, AG de l’ONU, Sommet Etats-Unis – Afrique, Sommet Europe – Afrique, etc.), le numéro un gabonais l’est de plus en plus – aussi – depuis quelques mois sur la scène continentale.

C’est lui qui désormais se déplace dans le cadre de visite bilatérale (comme récemment au Togo, en Guinée équatoriale…) ou dans le cadre de sommets sous-régionaux (Sommet de la CEEAC en RDC le 25 février, de la CEMAC au Cameroun le 17 mars…), et non son premier ministre.

A Kinshasa il y a trois semaines, le chef de l’Etat gabonais a été porté à la tête de la CEEAC, une institution qu’il connait parfaitement pour l’avoir présidée de 2016 à 2020. C’est d’ailleurs lui qui a été l’architecte de la grande réforme institutionnelle de cette organisation sous-régionale adoptée fin 2020.