Ali Bongo en visite officielle au Nigeria pour y parler sécurité

Ali Bongo Ondimba, chef de l'Etat du Gabon et président en exercice de la CEEAC. Source : compte Twitter @PresidentABO.

Après une tournée en Afrique Centrale, le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu ce mercredi 28 février à Abuja, au Nigeria, pour assister à la conférence sur la crise du Bassin du Lac Tchad. Celui qui est par ailleurs le président en exercice de la CEEAC devient peu à peu incontournable sur les grands enjeux sécuritaires du continent.

Après avoir fait ce mois-ci une tournée finalement beaucoup plus large que prévue en Afrique Centrale (certains de ses pairs lui ayant demander de leur rendre visite alors que ça n’était pas prévu au programme), le président du Gabon, qui s’est rendu ce week-end en Guinée-Equatoriale, puis le lundi 26 février au Tchad, a effectué aujourd’hui une visite officielle au Nigeria.

Un interlocuteur recherché

Au menu, les questions sécuritaires. Celles-ci ont occupé une place de choix lors des échanges entre le Président Bongo et les autorités nigérianes.  Lutte contre Boko Haram, propagation du terrorisme, déstabilisation du Lac Tchad, etc. « Les sujets de préoccupation communs ne manquent pas », a confié un diplomate nigérian en poste à Libreville, qui estime Ali Bongo Ondimba très à l’aise sur ces sujets. Et pour cause, « il a été ministre de la Défense pendant de longues années. Il connait parfaitement la chose militaire et tout autant les enjeux sécuritaires sur le continent », estime ce diplomate chevronné.

En Afrique Centrale, Ali Bongo Ondimba est aujourd’hui un interlocuteur recherché par ses pairs, en particulier sur les questions de sécurité et de défense. « Il est désormais président en exercice de la CEEAC. A ce titre, il y a des attentes accrues qui pèsent sur ses épaules », fait observer un diplomate angolais qui l’a croisé lors de sa visite à Luanda le 15 février dernier.

En effet, le Gabon est très présent en Centrafrique. Son contingent est l’un des plus importants au sein de la MINUSCA. En outre, le Président Ali Bongo est particulièrement attendu sur un autre dossier d’envergure en Afrique Centrale, celui de la RDC. En proie à une grave crise politique, le basculement de ce pays-continent dans l’instabilité aurait des conséquences graves à l’échelle de la sous-région.

Une perspective que les chefs d’Etat des pays alentours semblent décider à éviter. Dans ce contexte, Ali Bongo Ondimba, chef de fil des Etats membres de la CEEAC, est appelé à jouer les premiers rôles.