Ali Bongo va bien, le Gabon fonctionne normalement (La Lettre du Continent)

Ali Bongo Ondimba, le chef de l'Etat gabonais © DR

C’est ce qui ressort d’un article publié aujourd’hui dans la dernière édition de cette lettre confidentielle sous le titre : « Comment l’État va s’organiser sans son chef ». 

« Victime d’un évanouissement suivi d’une hospitalisation, alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite, Ali Bongo devrait s’éloigner des affaires du Gabon durant plusieurs semaines », indique La Lettre du Continent. Une formulation qui indique en creux que le président gabonais va bien, contrairement aux rumeurs distillées sur les réseaux sociaux.

Sur le même ton rassurant, La Lettre précise ensuite que « les dispositifs permettant d’assurer la continuité de l’Etat ont été mis en place pour pallier cette convalescence […] C’est à l’actuel directeur de cabinet présidentiel, Brice Laccruche Alihanga, qu’il revient de gérer les affaires politiques et financières en concertation avec le premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet. Une recomposition du paysage politique, avec la nomination d’un gouvernement resserré au lendemain des élections législatives, était prévue. Ces chantiers attendront. » Des informations recoupées et vérifiées par la Rédaction de La Libreville.

En revanche, les « révélations » d’ordre médical fournies par La Lettre du Continent sont davantage sujettes à caution, aussi bien s’agissant de la cause du malaise du président (« un œdème cérébral ») que de ses conséquences (« le président aurait été placé en sommeil artificiel léger pour permettre à l’œdème de se résorber, son réveil définitif ne serait pas encore intervenu »). En effet, nos nombreuses sources (y compris médicales) sont toutes catégoriques sur ce point : Ali Bongo Ondimba s’est réveillé seulement quelques heures après son malaise.

La Lettre du Continent couvre de longue date l’actualité au Gabon. Elle est cependant souvent brocardée pour ses « approximations ». En septembre dernier, le bi-mensuel avait attribué la propriété du site d’information Gabon Media Time à Liban Soleman avant d’être contraint, bon an mal an, de reconnaître son erreur.

La dernière livraison de ce bi-mensuel n’échappe pas à la règle. Ainsi, dans un autre article paru le même jour sous le titre, « En plein bras de fer sur Owendo, Bolloré ciblé par le fisc ! », La Lettre du Continent écrit que le patron de l’OPRAG est Landry Régis Laccruche. Or, il s’agit de Sayid Abeloko.

« Quand on lit La Lettre du Continent, il est souvent difficile de faire le départ entre la réalité et le fantasme. Ses informations sont donc à prendre avec des pincettes », avertit l’un des plus éminents journalistes gabonais.