Le président du Gabon se démultiplie sur tous les terrains, intérieurs comme extérieurs. Après Paris la semaine dernière, Ali Bongo Ondimba se rend à Luanda en Angola ce mardi 27 juin, indique un communiqué de la présidence gabonaise rendu public la veille.
Le chef de l’État gabonais prend part à un sommet quadripartite entre la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dont il assure la présidence tournante, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Ce sommet, organisé sous l’égide de l’Union africaine (UA), portera sur la coordination et l’harmonisation des réponses régionales concernant la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des violences. « L’évolution de la situation dans l’est de la RDC est un sujet de préoccupation majeure pour la région et le continent africain, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire qui y prévaut », indique dans son communiqué la Présidence de la République gabonaise.
« Le Gabon, qui siège au Conseil de sécurité des Nations Unies en qualité de membre non permanent pour la période 2022-2023, sera un acteur majeur au cours de ces assises et y apportera son expertise et sa contribution à l’instar de toutes les autres parties prenantes pour apporter des propositions et des solutions aux questions de préservation et de maintien de la paix », poursuit ce même communiqué.
Le conflit avec le groupe rebelle M23 au Nord-Kivu a aggravé une situation déjà désastreuse dans l’est de la RDC, notamment dans la province de l’Ituri où d’autres groupes armés, à l’instar de la Codeco et les ADF, tuent des civils.
Si certains soupçonnent le Rwanda de soutenir le M23, d’autres, au moins aussi nombreux, pointent du doigt l’incapacité du pouvoir en RDC de régler ce conflit et faire face, d’une manière générale, à l’insécurité généralisée qui gagne le pays.
Après avoir fait appel à l’EAC, le président Félix Tshisekedi a tenté de mobiliser la SADC. Sans véritable succès jusqu’à présent.