Ce vendredi sur Twitter, le chef de l’Etat gabonais a félicité le premier ministre britannique dont le parti a remporté la veille lors des élections législatives une large majorité au Parlement, ouvrant la voie à la mise en oeuvre du Brexit après plus de trois ans d’atermoiements.
Il est des messages qui en disent long. Bien plus long que les 240 signes autorisés dans le cadre d’un tweet.
Cet après-midi, le président Ali Bongo Ondimba a, sur le réseau social Twitter, félicité Boris Johnson, le premier ministre britannique, le leader du parti conservateur qui a remporté ce jeudi une victoire d’une ampleur historique à l’occasion des élections législatives.
« Félicitations à Boris Johnson qui a obtenu la majorité lors des élections législatives ce jeudi 12 décembre. Je souhaite au premier ministre plein succès dans la réalisation de ses missions. J’attends également avec intérêt le renforcement de la coopération et des liens entre la Grande-Bretagne et le continent africain », s’est exclamé le numéro un gabonais.
Pour les exégètes de la vie politique gabonaise, ce tweet ne constitue nullement une surprise. Le chef de l’Etat gabonais est connu pour cultiver un lien particulier avec la Grande-Bretagne où il se rend de temps en temps pour des séjours d’ordre privé. Londres est une destination qu’il affectionne tout particulièrement. Il y compte d’ailleurs beaucoup d’amis, dont le Prince Charles avec qui il partage le même souci de la protection de l’environnement.
Pour autant, ce tweet constitue en soi un petit événement. Pour trois raisons au moins. D’abord, c’est la première fois depuis plus de deux ans qu’Ali Bongo Ondimba tweete en anglais. Ensuite, cela faisait également bien longtemps que le chef de l’Etat gabonais ne s’était pas exprimé via les réseaux sociaux sur un sujet de politique international, hors environnement et hors Afrique. Enfin, l’initiative d’un tel tweet est un signe de plus de la bonne forme du président, dont l’AVC survenu en octobre 2018 ne semble plus qu’être un lointain souvenir.
La semaine prochaine, le 18 décembre précisément, Ali Bongo Ondimba recevra à Libreville 11 chefs d’Etat à l’occasion d’un sommet extraordinaire de la CEEAC, une organisation sous-régionale dont il est le président en exercice. A cette occasion, le numéro un gabonais, très actif ces derniers mois sur le front diplomatique, signera officiellement son grand retour sur la scène internationale.
