Ali Bongo attendu mardi à Luanda pour un sommet régional sur la RDC et le Soudan du Sud

Ali Bongo Ondimba est attendu en Angola ce mardi 14 août pour un sommet régional consacré notamment à la situation politique en RDC @ DCP

Luanda accueillera ce mardi 14 août un sommet régional consacré à la République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. Le président gabonais, Ali Bongo Ondima, y est attendu aux côtés de nombreux autres chefs d’Etat.

L’annonce en a été faite vendredi au cours d’un point de presse.par le ministre des Affaires étrangères angolais Manuel Agosto. Officiellement, le sommet visera à « analyser l’évolution de la situation en RDC, les accords signés au Soudan du Sud pour la paix [et] la situation politico-sécuritaire sur le continent », a indiqué M. Agosto.

Les présidents gabonais Ali Bongo Ondimba, ougandais Yoweri Museveni, rwandais Paul Kagame, zambien Edgar Lungu, RD congolais Joseph Kabila et congolais Denis Sassou Ngesso devraient être présents, selon le ministère des Affaires étrangères angolais.

Si la situation au Sud-Soudan sera évoquée suite à la grâce accordé jeudi par le chef de l’Etat sud-soudanais Salva Kiir à plusieurs rebelles dont son ennemi, Riek Machar , c’est la RDC qui devrait occuper l’essentiel des discussions.

Mercredi, le président Joseph Kabila, a désigné l’ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de la majorité à la présidentielle lors de la prochaine élection présidentielle prévue le 23 décembre prochain en RDC.

Cependant, la non-candidature de Joseph Kabila n’est considérée par l’opposition et la communauté internationale que comme une demi-victoire. En l’état actuel, les craintes sont vives quant à la crédibilité du futur scrutin en raison de l’utilisation de machines à voter jugées peu fiables, d’un fichier électoral vicié à 25 % selon l’OIF et de l’absence de décrispation politique (beaucoup d’opposants sont toujours en prison et Moïse Katumbi, le principal d’entre eux, a été empêché pour l’heure de déposer sa candidature).

Face aux craintes réelles de déstabilisation de la sous-région qu’entraînerait un processus électoral insatisfaisant en RDC, la SADC s’est fortement mobilisée. Son président en exercice, Cyril Ramaphosa s’est rendu à Kinshasa vendredi pour un entretien avec Joseph Kabila. Ce dernier sera présent ce mardi en Angola, pays dont le président Joao Lourenço presse fortement pour la tenue d’élections crédibles chez le voisin congolais.

De son côté, la CEEAC est plus en retrait. Différentes sources ont évoquées des velléités de la part de la présidence gabonaise (Ali Bongo est actuellement le président en exercice de la CEEAC) mais celles-ci se heurteraient aux intérêts divergents de certains pays dans la sous-région.