Le président gabonais Ali Bongo Ondimba fête ce samedi ses 60 ans au Maroc où il termine sa convalescence. Son retour définitif au Gabon ne devrait plus tarder, selon ses proches.
Ali Bongo Ondimba célèbre aujourd’hui son soixantième anniversaire. « Le président a traversé une passe difficile mais il est aujourd’hui totalement hors de danger », déclare, soulagé, l’un de ses proches.
Preuve de l’amélioration constante de l’état de santé du chef de l’Etat gabonais, celui-ci n’a désormais plus besoin de chaise roulante pour se déplacer.
Le 15 janvier dernier, lors de sa venue à Libreville pour assister à la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement, Ali Bongo Ondimba était en effet apparu en fauteuil roulant, sans que cela ne suscite toutefois la moindre polémique.
« Les mauvais jours sont derrière nous », veut croire un autre proche du chef de l’Etat. « D’ailleurs aujourd’hui, l’ensemble des institutions du pays fonctionnent normalement », fait-il observer.
En effet, un nouveau premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, a été nommé le 11 janvier dernier. Le même jour, la nouvelle Assemblée nationale entrait en fonction après une suspension de sept mois de ses travaux durant lesquels ses attributions ont été transférées au Sénat. Le lendemain, la liste du nouveau gouvernement était connue. Le 2 février dernier, c’était au tour des maires d’être élus dans l’ensemble des communes du pays.
Conséquence de cette nouvelle donne, aujourd’hui, la question de l’absence de l’état de santé d’Ali Bongo n’est plus au centre des débats. « Les médias en quête de sensationnel continue d’évoquer le sujet. Mais les Gabonais de la rue, eux, ont tourné la page », explique un politologue.
« Même du côté de l’opposition, le ton a nettement changé depuis quelques semaines. Celle-ci ne parle plus désormais de la vacance du pouvoir. Depuis le retour du président mi-janvier, cette question n’est manifestement plus d’actualité », ajoute ce professeur d’université.
D’où une sérénité retrouvée dans les rues de la capitale, Libreville, où la question de la santé du président n’est plus au cœur des discussions comme en novembre ou décembre derniers, que dans les lieux de pouvoir où l’on se montre désormais résolument optimiste.
« Le président rentrera très bientôt », rassure un proche du palais du Bord de mer. En attendant, « il n’a rien perdu de sa force de travail. Ses journées sont très chargées », indique-t-il.
