Affaire du masque Galoa : Le premier ministre Bilie-By-Nze rappelle à l’opposant Séraphin Akure-Davain les vraies raisons pour lesquelles il a quitté le PDG

Le président du groupe Les Démocrates, Séraphin Akure-Davain, se décomposant peu à peu en écoutant la réponse d'Alain-Claude Bilie-By-Nze à son interpellation mardi 24 janvier 2023 à l'Assemblée nationale © Capture d'écran

« Il faut de la mémoire (…) L’Honorable Akure, quand il dit qu’il a siégé ici (à l’Assemblée nationale, NDLR), ce serait bien qu’il précise dans quel parti politique il a siégé. C’est notre Histoire. Il faut l’assumer. Et s’il n’y avait pas eu à Lambaréné le cas du masque Galoa, peut-être que l’Honorable Akure serait encore aujourd’hui maire de Lambaréné ». Cette réponse du premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze à l’interpellation de Séraphin Akure-Davain, le président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale ce mardi 24 janvier, à l’issue de son discours de politique générale, est l’occasion de revenir sur cette mystérieuse affaire du « masque Galoa » qui, en 2010, avait défrayé la chronique est que beaucoup ont oublié ou ne connaissent pas. Nous reproduisons ci-dessous l’article que lui avait consacré à l’époque l’Agence gabonaise de presse (AGP)

« Le maire de la commune de Lambaréné dans le centre du Gabon, Séraphin Akouré Davain, a démissionné jeudi (30 décembre 2010, NDLR) de la présidence du conseil municipal de cette ville suite un climat délétère né d’une prétendue vente d’un masque appartenant à la communauté Galoa, rapporte vendredi le quotidien L’Union.

M. Akouré Davain a remis son écharpe au cours d’un sit-in organisé par ses partisans, qui protestaient contre les menaces dont il est l’objet de la part de certains membres de la communauté Galoa.

L’intéressé a justifié sa démission par sa volonté de privilégier la cohésion sociale dans la cité.

Depuis plusieurs mois, le climat est devenu électrique dans la ville du prix Nobel de la paix, Albert Schweitzer suite à une prétendue vente d’un masque Galoa par le maire à une ville chinoise.

Dans la perspective de la dernière exposition universelle de Shanghai (Chine), le maire Akouré Davain avait demandé aux artistes plasticiens de fabriquer des objets d’arts de différentes composantes sociales de sa localité.

En marge de cet événement, rappelle-t-on, le désormais ancien édile de Lambaréné avait offert un masque Galoa à une délégation d’une ville chinoise partenaire.

Mais ce geste aurait été mal interprété certains membres de la communauté Galoa qui l’ont accusé d’avoir vendu le masque à plusieurs millions de FCFA.

Face à cette montée de tension, M. Akouré Davain a obtenu le rapatriement du masque à l’origine de la brouille.

En dépit de restitution du masque, les membres de la communauté Galoa ont exigé de lui la somme de 3 millions de FCFA pour organiser un rituel de reprise de l’objet incriminé.

Une requête à laquelle il a refusé de se plier, arguant que ce masque n’était pas sacralisé.

Chirurgien de formation, le docteur Akouré Davain a effectué ses premiers pas en politique en 2001 où il s’était présenté en ticket avec l’ancien ministre Richard Auguste Onouviet.

A l’issue du scrutin, il siégea à l’Assemblée nationale alors que son colistier était reconduit au Gouvernement.

D’ethnie Fang, une autre composante linguistique de Lambaréné, M. Akouré Davain est membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). »