Aaron Boupendza, Patrice Neveu, Général Yves Ditengou, Pierre-Emerick Aubameyang, Hoffer Edou Mvé, Alexandre Barro Chambrier… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Aaron Boupendza est l'une des meilleures Panthères depuis le début de la CAN © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Aaron Boupendza. Aux côtés de Jim Allevinah avec lequel il forme un duo de choc, il est l’une des grandes révélations de ce début de CAN (lire notre article). C’est lui qui, grâce à un boulet de canon, a offert la victoire aux Panthères lors du premier match de poule face aux Comores (1-0), lui aussi qui a provoqué un but contre son camp du défenseur marocain Naïf Aguerd (2-2). La sélection gabonaise comptera à nouveau sur lui et sur son acolyte du Clermont foot pour accéder aux quarts de finale. Réponse ce dimanche à 17h face au Burkina Faso.

Patrice Neveu. Le sélectionneur gabonais s’est révélé être un tacticien hors-pair. Son coaching a permis aux Panthères de rester invaincues lors de la phase de poule. Surtout, le technicien français a démontré des qualités de sang-froid hors-du-commun. Malgré les multiples polémiques qui ont émaillé le début de CAN de l’équipe gabonaise, il a su garder son calme. Neveu s’est même offert le luxe de faire la leçon à André Ayew, le capitaine du Ghana, qui avait traité le Gabon de « petite équipe » (lire notre article). Résultat : le Gabon est qualifié pour les 8es de finale ; le Ghana, lui, est éliminé dès le premier tour.

Général Yves Ditengou. Le chef d’Etat major des armées gabonaises a été élevé par la France au grade de commandeur dans l’ordre de la légion d’honneur. La cérémonie a eu lieu lundi à l’Ambassade de France. Le Général Yves Ditengou a été « épinglé » par l’ambassadeur Alexis Lamek. Un énième signe de la volonté de Paris de se rapprocher de Libreville au moment où le Gabon, incontournable sur le dossier climatique, s’apprête à rejoindre la grande famille du Commonwealth (en juin) et a assuré la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU (en septembre) (lire notre analyse).

LES FLOPS

Pierre-Emerick Aubameyang. L’attaquant d’Arsenal a quitté la sélection gabonaise sans jouer un seul match de la CAN. Testé positif à la Covid-19 puis en proie à une nouvelle polémique (sortie en boite de nuit durant la compétition…), « Auba » a regagné cette semaine son club en Angleterre. Tout comme Mario Lemina, l’attaquant de Nice, pour les mêmes motifs. Ce dernier a même annoncé qu’il renonçait définitivement à la sélection gabonaise. Un mal pour un bien. Les Panthères n’ont jamais aussi bien joué que depuis le départ de ses deux divas… (lire notre article)

Hoffer Edou Mvé. Placé en détention préventive depuis février 2021 dans le cadre de l’affaire dite des « casseroles » (contestation des mesures anti-Covid prises par le gouvernement), « Hoffman », comme on le surnomme, a écopé de sanctions à la hauteur de la gravité des faits qui lui sont reprochés. Reconnu coupable d’incitation à la révolte et d’outrage au chef de l’Etat et aux forces de l’ordre, il a été condamné vendredi par la Cour correctionnelle de Libreville à 4 ans de prison (dont 3 ferme) et à 2 millions de francs CFA d’amende. Son acolyte, Gaël Koumba Ayouné, alias le « Général des Mapanes », poursuivi pour les mêmes faits, a, lui, été relaxé (lire notre article).

Alexandre Barro Chambrier. Le président du RPM, qui se rêve en candidat unique de l’opposition dès le 1er tour de la présidentielle de 2023, espérait trouver son chemin de Damas en rencontrant un à un les principaux responsables de l’opposition. Las, c’est un long chemin de croix qui l’attendait. Après avoir été sèchement éconduit en novembre dernier par Paulette Missambo, fraîchement élue présidente de l’Union nationale, il l’a de nouveau été cette semaine, certes dans des formes plus cordiales, par Guy Nzouba-Ndama. Pour le président des Démocrates, principal parti d’opposition à l’Assemblée nationale avec dix députés, il est hors de question de s’effacer derrière quelqu’un qui a essuyé un cinglant revers lors des législatives d’octobre 2018. « Comment quelqu’un qui est incapable de se faire élire député dans le fief que lui a légué son père (le 4e arrondissement de Libreville, NDLR) peut-il décemment prétendre devenir président du pays ? », s’interroge, à juste raison, un parlementaire Les Démocrates.