8 mars : Déjà exemplaire en matière de droit des femmes, le Gabon d’Ali Bongo Ondimba veut aller encore plus loin

Ali Bongo Ondimba s'est vu remettre le 30 septembre 2020 par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba un rapport préconisant la mise en place d'une stratégie renforcée de promotion des droits des femmes au Gabon © DR

Déjà considéré comme exemplaire en matière d’égalité femmes-hommes en d’Afrique subsaharienne, le président Ali Bongo Ondimba veut emmener le Gabon encore plus loin sur ce terrain. Dans un long post Facebook publié ce lundi 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il a indiqué vouloir en ce domaine passer d’une égalité en droit à une égalité dans les faits. Il a annoncé que trois projets de loi étaient à cette fin en préparation. Nous reproduisons ce post Facebook dans sa version in extenso.

« Ce lundi 8 mars 2021, le monde célèbre la Journée internationale des droits des femmes.

Au Gabon, cette journée revêt une importance particulière.

En 2015, j’ai décrété la Décennie de la femme. Depuis, notre pays a réalisé d’énormes progrès en matière de promotion des droits des femmes et d’égalité des genres.

Les progrès ont été tels que le Gabon est aujourd’hui considéré comme l’un des trois pays d’Afrique subsaharienne les plus avancés en ce domaine.

Alors que nous sommes à l’hémistiche de cette Décennie, le Gabon doit aller encore plus loin, franchir une étape supplémentaire. L’égalité de droits entre les hommes et les femmes reste un objectif. Mais un objectif intermédiaire. Le but véritable est d’atteindre l’égalité réelle, dans les faits.

C’est pourquoi, plutôt qu’un long discours sur la nécessité – politique, économique, philosophique ou éthique – d’instaurer l’égalité entre les femmes et les hommes, je voudrais ici exposer, simplement et concrètement, quelques nouvelles mesures qui seront mises en œuvre dans le cadre du programme « Gabon Egalité ». Celles-ci sont basées sur la Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, élaborée sous la supervision du Premier Ministre et de la Première Dame, qui m’a été présentée en septembre dernier et que j’ai pleinement endossée.

Parce que ce qui compte, ce sont les actes et, plus encore, les résultats, j’ai demandé au Gouvernement de préparer des projets de loi qui modifient, chacun à leur manière, le Code pénal ou le Code civil.

Très bientôt, au Gabon :

– les violences basées sur le genre et les violences conjugales seront sanctionnées plus durement ;

– l’égalité totale entre les femmes et les hommes en matière de divorce pour faute sera instaurée et le divorce par consentement mutuel sera autorisé ;

– la spoliation des veuves, insupportable violence patrimoniale encore trop fréquente, sera très sévèrement sanctionnée et, en cas de décès du conjoint, les femmes jouiront de droits égaux à ceux des hommes.

Ces dispositions seront complétées par de nombreuses autres, telles que l’obligation de prise en charge sans délai par l’Etat des victimes de violences sur le plan à la fois clinique, psychologique et matérielle ; la gratuité du certificat médical délivré par les professionnels de santé en cas de violences subies par une femme ; l’instauration de lourdes sanctions dans le cas où un officier ou agent de police judiciaire viendrait à exercer une contrainte ou pression sur la victime en vue de l’amener à renoncer à ses droits ; le renforcement des campagnes de prévention et de sensibilisation en milieu scolaire et professionnel afin de lutter contre le harcèlement et les préjugés liées au genre, etc.

Toutes ces mesures partagent la même ambition : changer réellement, concrètement, positivement et fortement les choses.

En promouvant les droits de la femme et en leur assurant une égalité avec les hommes en droit mais également dans les faits, c’est l’ensemble de la société que l’on tire vers le haut.

Dans le monde de demain, où la compétition entre les nations sera exacerbée, un pays, pour se développer, ne peut se priver de 50 % de ses forces vives, de ses talents, sauf à obérer son avenir, celui de ses femmes comme celui de ses hommes.

C’est pourquoi le XXIème siècle au Gabon sera également féminin. En la matière, notre pays sera concret, efficace et exemplaire.

Bonne journée internationale des droits des femmes à toutes et à tous ! »