30 000 emplois créés en 3 ans dans la filière bois au Gabon, est-ce réaliste ? La réponse du porte-parole du président Ali Bongo Ondimba

Le porte-parole de la Présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha © DR

Ce mardi 18 août, Jessye Ella Ekogha est revenu, lors d’un Facebook live suivi par des milliers d’internautes, sur l’un des temps forts du discours du chef de l’Etat gabonais le 16 août dernier à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance du pays : la création de 30 000 emplois en trois ans dans la filière bois. L’objectif est-il réaliste ? Voici, sous forme de verbatim, la réponse, pédagogique et argumentée, du porte-parole de la Présidence.

« Avant, dans la filière bois, on exportait de façon brute les grumes. On avait juste besoin de personnes qui sciaient les grumes, les charger sur des camions, puis sur des bateaux une fois arrivés au port. En 2010, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a fait le choix de la transformation locale. Ce qui a entraîné la création de plus d’une centaine d’usines de transformation notamment dans la ZERP de Nkok et a permis de créer des dizaines de milliers d’emplois directs supplémentaires. Mais aussi indirects, c’est à dire des emplois associés dans la logistique, la vente, etc. Bref, de nouveaux métiers se sont développés. C’est ce que l’on appelle, en économie, l’effet d’entrainement. 

Après l’étape une de l’interdiction d’exportation des grumes brutes, après l’étape deux qui impose une première transformation, comme le contre-plaqué par exemple, la volonté du président est d’instaurer une étape trois qui consistera notamment en la création de meubles made in Gabon qui seront exportés dans d’autres pays. 

Les avantages ? Cela permettra d’attirer les investisseurs extérieurs qui vont venir injecter de l’argent dans le pays. Ce qui signifie notamment créer des usines dans lesquels les Gabonais viendront travailler. Donc ce seront de nouveaux emplois en quantité. 

Autre avantage induit par cette troisième transformation, l’augmentation des richesses du pays. Le Gabon va créer sur son sol davantage de valeur ajoutée. Ce qui permettra à l’Etat d’augmenter ses ressources pour financer les services publics essentiels et la solidarité (assurance-maladie, retraites, chômages, bourses étudiantes) et limiter le recours à l’endettement afin de retrouver des marges de manœuvre budgétaires.

Ce que nous ferons dans la filière bois, nous le répliquerons dans d’autres secteurs. Exemple : la pêche. Le thon péché et consommé au Gabon doit être transformé sur place. Mieux, des boîtes de thon made in Gabon devront être exportés à l’étranger. Il faut en finir avec l’importation des boites de thon. C’est une volonté forte du président de la République. »