Gabon / Opération anti-corruption, nomination de Noureddin Bongo Valentin… Ali Akbar Onanga appelle le gouvernement et le PDG à plus d’engagement et de réactivité

Ali Akbar Onanga Y’Obegue est l'une des principales figures de la vie politique altogovéenne @ DR

Dans un message diffusé sur sa page Facebook mardi 10 décembre, l’ancien ministre de la Fonction publique et ex-député du 1er siège de Léconi Lékori dans le Haut-Ogooué, exclu début août du PDG pour indiscipline, a fustigé le peu de réactivité et d’engouement de ses anciens camarades dans la défense du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui est aussi le président du parti majoritaire.

« Si ceux qui contestent cette décision (la nomination de Noureddin Bongo Valentin au poste de coordinateur des affaires présidentielles lors du conseil des ministres du 6 décembre, NDLR) sont dans leur bon droit (…), ce qui m’étonne, m’écœure et me désole, sans me surprendre à vrai dire, c’est le double silence assourdissant du gouvernement qui a préparé et adopté ce texte et du Parti Démocratique Gabonais (PDG) qui ne dit mot pour soutenir la décision du Distingué Camarade Président de promouvoir à cette haute fonction Mr Noureddin Bongo Valentin », a déclaré Ali Akbar Onanga Y’Obegue.

Ce faisant plus acerbe, l’ex-ministre et député, élu du 1er siège de la circonscription de Léconi Lékori dans le Haut-Ogooué, exclu du PDG et donc déchu de son mandat, faisant également allusion à l’opération anti-corruption lancée il y a un mois au Gabon, a ajouté : « Ce silence est révélateur de la forfaiture qui s’est installée, du sommet à la base, depuis un certain temps, au sein de ces deux instances du pouvoir censées servir loyalement et fidèlement le Président de la République et le soutenir en tout temps et en toutes circonstances ».

Pour rappel, Ali Akbar Onanga Y’Obegue avait été exclu du Parti démocratique gabonais le 1er août dernier par le Conseil de discipline du parti. En cause, les propos de l’intéressé, réputé ne pas avoir sa langue dans sa poche, tendant, selon cette instance, « à semer de façon insidieuse la confusion et la discorde dans l’esprit des militants et militantes du PDG ». Dans une publication sur sa page Facebook, l’ex-ministre et ex-député avait dénoncé « l’usurpation » des prérogatives du secrétaire général du parti par le directeur de cabinet du président de la République de l’époque, qui avait entrepris une tournée dans les différentes provinces du pays. De notoriété publique, les relations entre Brice Laccruche Alihanga, aujourd’hui en garde à vue dans le cadre de l’opération anti-corruption, et Ali Akbar Onanga Y’Obegue, figure de la vie politique altogovéenne, étaient exécrables.